Le métier de modéliste porte souvent à confusion notamment, avec celui de modiste.
Ce dernier conçoit et fabrique des chapeaux de façon artisanale, il crée des pièces uniques ou produit de petites séries de quelques exemplaires.
Le modéliste de mode transcrit techniquement et en 3D le croquis du styliste, il construit les patrons en les traçant sur papier, de façon précise et à l’aide d’instruments comme la règle, l’équerre et le pistolet.
C’est un métier qui demande une certaine expertise des volumes et des tissus.
Les qualités d’un modéliste sont la précision, la capacité à se projeter en 3D, l’esprit logique. Pour les compétences qui s’acquièrent au fil des années, il faut développer ses aptitudes en géométrie,
mathématique et une bonne connaissance des matériaux souples employés, les tissus.
Le métier de modéliste se rapproche beaucoup de celui d’architecte, tracer des plans sur papier, mentionner tous les détails, respecter l’aplomb, les équerrages et la continuité des lignes d’un pan ou d’une partie à une autre. L’expertise des matériaux utilisés est également un point commun à ces deux métiers.
La différence étant que le modéliste trace son patron à l’échelle 1, il évolue entre millimètres et centimètres pour être au plus proche du corps, pour construire le vêtement. La modélisation d’un vêtement est un patron pour réaliser celui-ci, on va travailler à partir d’un gabarit nommé patron de base (base corsage, jupe ou pantalon) pour le transformer et réaliser tous les vêtements.
A partir d’une base corsage, par exemple, nous pouvons construire le patron d’un chemisier, d’une veste, d’une robe ou d’un bustier (tous les vêtements qui partent du haut du corps).
Les différentes techniques de modélisation
Pour réaliser un vêtement deux techniques sont possibles, soit la réalisation en coupe à plat, en dessinant le patron directement sur le papier, soit en moulage sur un mannequin de modélisme. Cette dernière technique est notamment employée pour créer des volumes, des drapés directement en 3D, nous travaillons directement la toile (toile de coton écrue), permettant de créer le résultat escompté.
Le moulage sur mannequin ne s’affranchit pourtant pas des règles de base pour la structure du vêtement, respect du droit fil, report des lignes de poitrine, taille, petites hanches et bassin, sans oublier le milieu devant et dos. Tous ces lignes sont tracées sur la toile appliquées sur le mannequin au moyen d’épingles, celles-ci sont des repères qui seront reportés sur papier afin de sortir un patron.
Les étapes pour créer un patron
La première étape est la construction, en coupe à plat, tous les éléments sont tracés et représentés, poches, découpes, pinces… Afin de s’assurer de la justesse de ce patron, il sera reporté sur une toile et monté, pour être essayé. Ce prototype en toile permet de vérifier la structure du vêtement, son tomber et ses proportions. Une fois approuvé, la construction du patron sera finalisée afin de sortir tous les éléments de celui-ci (doublure, parementure, détails). Nous possédons ainsi toutes les pièces pour couper dans le tissu et construire notre vêtement définitif. Avant d’arriver à cette dernière étape, plusieurs modifications de la construction du patron et plusieurs prototypes en toile seront nécessaires pour un résultat parfait.
En moulage sur mannequin, la toile ayant été utilisée pour créer le modèle sera reportée sur papier afin de vérifier les lignes, les équerrages… et créer un patron papier. Celui-ci sera à nouveau reporter sur toile pour créer un nouveau proto afin de vérifier le bien aller du modèle.
Par la suite, la construction de ce patron sera finalisée, en sortant toutes les pièces afin de poursuivre dans le tissu.
La création d’un patron nécessite donc beaucoup d’étapes avant la réalisation finale, il faut du temps, des essais, pour que le résultat soit à la hauteur du modèle dessiné.
