Tout le monde porte des jeans, depuis des décennies, c’est véritablement un basique à avoir dans sa garde-robe. Il est devenu un produit de mode, évoluant au rythme des années dans sa forme : droite, cigarette, patte d’eph’, taille basse, skynny, taille haute, large, carott,… et décliné dans un panel de couleurs : indigo, bleu délavé, blanc, noir, rouge, vert…
Le denim, en anglais signifie « toile de jeans », ce terme vient de la contraction de « de Nîmes », qui désigne un tissu de coton fabriqué à Nîmes, cette toile à armure sergé, dont le dessin est oblique et était utilisé pour la confection des bâches des charriots, et importée aux Etats-Unis dans les années 1800. Ce tissu était utilisé pour sa solidité et sa résistance dans le temps. Lorsque les bâches ne pouvaient plus être utilisées, elles étaient recyclées bien évidemment, rien ne se jetait, tout était transformé…
Controversée ou non, l’origine du jean que nous connaissons aujourd’hui est américaine. En 1873, Levi Strauss, propriétaire d’une entreprise de textile à San Francisco, associé au tailleur Jacob Davis, déposent un brevet sur ce pantalon doté de rivets, et fabriqué avec un solide tissu en coton. Ce pantalon fut créée pour les chercheurs d’or, son tissu étant solide, il ne se déchire pas, les poches sont toutes maintenues grâce à des rivets métalliques pour consolider les coutures afin que lorsqu’elles sont pleines d’or, les poches ne cèdent pas !
Ce pantalon robuste destiné au travail est devenu au fil des décennies, populaire et pas uniquement chez les chercheurs d’or, chez les Cow-boys également…devant son succès nombre d’entreprises se sont lancées dans sa confection, comme Lee Cooper en Angleterre dès 1908, spécialisé dans les vêtements de travail.
C’est après-guerre avec le début du prêt à porter, que le jean s’est répandu pour devenir un produit de mode véhiculé notamment par le cinéma américain et le Western, film de genre porté à l’écran notamment par John Wayne ou Garry Cooper.
Dans les années 50, le jean apparaît comme un vêtement rebelle, porté par James Dean dans La fureur de vivre ou Marlon Brando dans Un tramway nommé désire, un pantalon porté par de jeunes hommes devenus stars à travers leurs rôles.
Le jean, look des mauvais garçons, que les jeunes gens vont adoptés massivement pour copier leurs idoles. Et Marilyn Monroe, inspirera dans les années 50 les jeunes femmes, dans un style bien évidemment plus glamour.
Lee Cooper, Wrangler, Levi’s, seront les marques phares de cette nouvelle mode synonyme de jeunesse et de liberté. Le marketing se démocratisant dans les années 60, conjointement à la révolution industrielle, va contribuer à véhiculer cette image du jean pour une cible jeune.
Le temps où les enfants et jeunes adultes étaient habillés comme leurs parents est révolu, une mode leur sera destinée rompant les codes vestimentaires de leurs aïeux.
Le prêt-à-porter supplantera les ateliers de couturières, faisant naître une offre de plus en plus importante, variant les coupes et les styles.
Aujourd’hui, la fabrication de jeans n’est plus réservée aux jeaneurs, toutes les marques de PAP en proposent et toutes les générations en portent.