Les vêtements sont tridimentionnels et bien que le contour général ainsi que la forme de celui-ci constitue sa silhouette, celle-ci se transforme lorsque le vêtement est vu sous un autre angle, lorsqu’il bouge, il révèle son volume.
Lorsque nous regardons un défilé de mode, la silhouette est presque toujours l’impact premier, les créateurs privilégient une forme pour conforter l’impact global de la collection et affirmer le message.
Le volume est étroitement lié à la silhouette, souligner le corps féminin en marquant la taille et ainsi diviser le corps en deux parties qui doivent s’équilibrer visuellement dans leurs proportions, pour un effet harmonieux. L’harmonie, l’ampleur ou leur absence dans un style sont visibles immédiatement. Les stylistes peuvent aussi donner aux vêtements des qualités de légèreté ou de poids grâce aux tissus diaphane ou lourds et épais.
La viabilité de certains styles de silhouettes sont liés à la forme féminine idéalisée d’une époque, par exemple au XV° siècle, les robes présentaient une taille haute avec beaucoup de tissu ramené sous la poitrine, pour augmenter le volume du ventre et donner l’illusion d’une grossesse…
Les fraises (collerettes) du XVI° siècle, permettaient de cacher le cou (double-menton, goitre…) et mettre en valeur le visage.
L’évolution de la silhouette dans l’histoire est conjointement liée aux événements historiques, en 1947 dans l’immédiate après-guerre, Christian Dior a choqué le monde entier avec sa collection «New Look», une silhouette à la taille étranglée et une jupe très ample, après l’austérité et le rationnement du tissu en temps de guerre, ce grand couturier emploie une quantité indécente de métrage pour réaliser ses pièces.
Depuis les années 20, la mode a de plus en plus révélé la silhouette naturelle des femmes, en dénudant les jambes, en supprimant les gaines et corsets, le corps est plus exposé et moins contraint.